LE PETIT POUTINE

#Russie #Ukraine #Poutine #enfer #paradis #guerre #paix #lejournaldepersonne L’Éden… et après ? L’Éden… puis après ? Le petit Poutine ne fait pas exprès de se poser et de se reposer la question. Il s’interroge sur la vie après la mort avec un brin d’anxiété… On lui a promis le paradis et il n’a toujours pas compris en quoi c’est si extraordinaire comme parti pris. Il a peur de l’ennui. L’ennui lui fait peur. Que va t-il y faire ? Il craint de ne pas s’y plaire. L’issue lui semble doublement amère : Espérer le paradis ou craindre l’enfer ? Cela en dit long sur sa misère et sur l’impossibilité de s’y soustraire. Ou bien… ou bien : le dilemme est loin de le distraire. Qu’ira-t-il faire au paradis ? Où il n’aura besoin de rien pour s’y plaire… même pas d’un radis… Tout y est à vie et pour la vie éternelle… Belle, belle, belle comme le jour… peut-être mais ce n’est plus de l’amour… ça ne va pas quand ça va toujours. Qu’est-ce que la vie sans le désir de lui faire la cour ? Un amour éternel ne peut être de l’amour… L’éternité, l’éternité… on en a vite fait le tour… avec toujours le même jour… sans tous les degrés de nuances du contre-jour. C’est l’ombre qui rend grâce à la lumière en lui faisant de l’ombre et non le contraire ! Le petit Poutine, tient à son insoutenable légèreté, à sa précarité, à la fragilité de son existence… et il ne veut guère entendre parler de joie sans sa part de peine, d’amour sans sa part de haine… de Russie sans sa part d’Ukraine !Souffrances qui riment avec l’existence… Cimes et abîmes en même temps. Le petit Poutine vit comme si c’était sa première et sa dernière vie… la moins solvable mais la plus irremplaçable des vies. C’est à elle qu’il se confie en disant : « Pourvu que ça ne commence jamais pour que ça ne finisse jamais… » C’est ce désir infiniment fini qui le maintient en vie… Et qui dit désir ne dit ni enfer, ni paradis… mais un tout petit parcours qui dispense de toutes les voies de recours… à peine tu commences que c’est déjà fini… C’est ça la vie… C’est du moins ce que se dit le petit Poutine chaque matin lorsqu’il se lève et qu’il prend son fusil pour monter à l’assaut du ciel et de ses rustines...
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