L’esclavage chez nous, un sujet occulté (De Remarquables Oubliés)

L’esclavage chez nous, un sujet occulté 2008 marque les 175 ans de l’adoption de la loi sur l’abolition de l’esclavage. À compter du 27 janvier, la Première Chaîne présente une série de reportages sur l’esclavage contemporain. Serge Bouchard, en compagnie de Paul Fehmiu- Brown, situe la place de l’esclavage dans le développement du Nouveau Monde. Consultez le site de la série Afrique : l’esclavage en héritage : Posez vos questions par courriel : remarquablesoublies@ Avec Serge Bouchard (animateur), Paul Fehmiu-Brown (invité) et Rachel Verdon (réalisatrice) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Informations sur l’émission : La Nouvelle-France Selon les recherches de l’historien Marcel Trudel, il y a eu, du début de la colonie à 1800, plus de 4000 esclaves en Nouvelle-France, dont les deux tiers étaient des Amérindiens et le tiers, des Noirs. De 1670 à 1800, il a répertorié 1200 propriétaires. Le premier esclave, Olivier Lejeune, serait arrivé de Madagascar en 1628 et appartenait à Guillaume Couillard. Une pratique courante Des personnalités comme Frontenac, Madeleine de Verchères, des nobles, des membres du clergé, des marchands et des agriculteurs ont possédé des esclaves. S’il y a eu plus d’esclaves dans les colonies américaines, la proportion d’esclaves par habitant en Nouvelle-France demeure importante, compte tenu de la faible population de l’époque. Vers l’abolition 1772 marque la fin de l’esclavage en Angleterre, mais pas dans ses colonies. Le 9 juillet 1793, la Loi coloniale pour prévenir l’introduction d’autres esclaves et pour limiter la durée des contrats de servitude du lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, obtient la sanction royale. C’est un premier pas. En 1807, il est interdit de faire la traite des esclaves. Enfin, en 1833, le Parlement britannique adopte une loi qui abolit l’esclavage dans tout l’Empire. Un cimetière et une plaque De cette réalité occultée, il reste une plaque commémorative dans le Vieux-Montréal à la mémoire de Marie-Josèphe Angélique, esclave noire et figure emblématique de l’esclavage au Québec, et le « Nigger Rock » de Saint-Armand qui pourrait être un cimetière d’esclaves agricoles noirs. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pendant ce temps... • En 1700, aux États-Unis, il y avait 27 000 Noirs dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord. • En 1776, à la Déclaration d’Indépendance, il y avait environ 600 000 Noirs. • En 1865, après la guerre de Sécession qui a fait près de 1 million de morts, les États-Unis abolissent l’esclavage. (source : Histoire de l’esclavage aux États-Unis, Claude Fohlen, éditions Perrin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Références : Bibliographie • Deux siècles d’esclavage au Québec, de Marcel Trudel avec la collaboration de Micheline D’Allaire, Éditions HMH, collection Histoire, cahiers du Québec. • Marie-Josèphe-Angélique, de Paul Fehmiu Brown, Éditions les 5 Continents. • Ces Canadiens oubliés tome III, le roman historique sur l’esclave Constance Legendre-Cromwell, de Paul Fehmiu Brown, Éditions les 5 Continents. • Ceux du Nigger Rock, de Roland Viau, Libre expression. Les Noirs du Québec,1629-1900, de Daniel Gay, Éditions Septentrion. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Récit et synthèse historique : Serge Bouchard Technicienne à la prise de son, au montage et mixage sonore : Réjeanne Leblanc Introduction, scénarisation musical et réalisation : Rachel Verdon Idée originale : Serge Bouchard et Rachel Verdon Diffusé le lundi 25 janvier 2008.
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