Juillet 2017 : Karim B., un chauffeur de camion, intérimaire d’un sous-traitant d’ArcelorMittal en Lorraine, se filme en train de déverser un liquide jaunâtre dans la nature. Dans cette vidéo-choc, il accuse : « Voilà comment on traite les déchets chez Arcelor, on balance de l’acide en pleine nature. Voilà ce qu’on va laisser à nos gosses plus tard ». Le numéro 1 mondial de l’acier réplique : ce ne serait pas de l’acide, mais de la boue d’hydroxyde de fer, donc sans danger.
Pedro Da Fonseca a mené l’enquête. Il s’est procuré un document interne à l’entreprise qui met à mal la version d’ArcelorMittal. Il a aussi obtenu des révélations exclusives. Un ancien salarié affirme avoir, lui aussi, déversé ce produit hautement corrosif, sur ordre de ses supérieurs.
Autre pollution révélée sur Internet : celle du Fort de Vaujours, en région parisienne. Christophe Nédélec, du collectif « Sauvons la Dhuis », a pénétré clandestinement l’ancien site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Il a filmé son compteur Geiger qui indiquait une radioactivité anormale et inquiétante.
Quelles activités nucléaires, couvertes par le secret d’État, ont été menées ici ? Les autorités sanitaires ont relevé un taux anormal de tumeurs aux alentours. Faut-il y voir un lien ? Le site est-il vraiment décontaminé aujourd’hui ? Les riverains s’inquiètent du chantier lancé par la société Placoplatre, qui exploite aujourd’hui le site. Des poussières radioactives peuvent-elles être disséminées lors des travaux ?
Pollution : alertes citoyennes sur le net
Un film de Pedro Brito Da Fonseca