Dr. Daniele Ganser: Le scandale des armées secrètes de l’Otan 1950-1990 (E. Amara 1. Mai 2011)

Daniele Ganser hat neu eine Community! Er sagt: “Ich würde mich sehr freuen, Dich dort zu begrüssen! Mein Ziel ist, in diesen bewegten Zeiten den inneren und äusseren Frieden zu stärken!“ Hier erfährst Du mehr zu diesem spannenden neuen Projekt: Ab dem 1. Januar 2022 bietet Daniele Ganser neu eine kostenpflichtige online Community an. Anmelden kann man sich schon jetzt. Die Community ist für Menschen, welche sehr an seiner Arbeit interessiert sind und einen direkteren Austausch über Zoom und Zugang zu seinen Onlinekursen wünschen. Der Schweizer Historiker und Friedensforscher Dr. Daniele Ganser traf sich im Frühling 2011 mit dem Filmemacher Emmanuel Amara und sprach mit ihm über die NATO Geheimarmeen und ihre Verbindungen zum Terrorismus in Europa. Der Film ist 50 Minuten lang und wurde am 1. Mai 2011 um 21:30 Uhr auf Französisch auf dem Fernsehsender France 5 ausgestrahlt. Das Buch von Daniele Ganser zum Thema NATO Geheimarmeen erschien 2005 zuerst auf Englisch mit dem Titel: «NATO’s Secret Armies. Operation Gladio and Terrorism in Western Europe». Danach 2007 auf Französisch unter dem Titel: «Les Armées secrètes de l’OTAN. Réseaux Stay behind, Gladio et terrorisme en Europe de l’Ouest». Und dann 2008 auf Deutsch unter dem Titel: “NATO-Geheimarmeen in Europa - Inszenierter Terror und verdeckte Kriegsführung“. Das Buch zeigt: Die North Atlantic Treaty Organisation (NATO), die von den USA angeführte grösste Militärallianz der Erde mit heute 30 Mitgliedstaaten, hat nach dem Zweiten Weltkrieg in allen Ländern Westeuropas geheime Armeen aufgebaut, welche von den angelsächsischen Geheimdiensten CIA und MI6 trainiert wurden und in einigen Ländern scheinbar in schwere Verbrechen verwickelt waren, darunter Mord, Folter, Staatsstreich und Terror. Als der Dokumentarfilm auf France 5 ausgestrahlt wurde schrieb Augustin Scalbert diesen Artikel: Quand l’Otan tuait des civils en Europe pour lutter contre l’URSS. L’attentat de la gare de Bologne, 85 morts et plus de 200 blessés le 2 août 1980. Le 26 septembre suivant, 13 morts et 200 blessés à la fête de la bière de Munich. Les tueries du Brabant, 28 morts dans le sud de la Belgique entre 1982 et 1985. Derrière ces crimes, se trouveraient l’Otan, les Etats-Unis et de hauts responsables politiques de plusieurs pays d’Europe, désireux de créer une « stratégie de la tension » pour lutter contre l’URSS. On connaissait l’existence de ces armées secrètes depuis qu’en 1990, le président du conseil italien Giulio Andreotti avait révélé à la Chambre des députés ce qu’était le réseau Gladio. On savait qu’il faisait partie des réseaux Stay-behind, cellules dormantes crées par l’Otan dans plusieurs pays d’Europe, dont certains étaient officiellement neutres, comme la Suisse ou l’Autriche. Ce qu’on ignorait, ce sont les liens très probables de ces réseaux avec des attentats terroristes. Parfois attribués à l’extrême-droite (dont des militants furent condamnés), parfois à l’extrême-gauche, parfois restés impunis. C’est ce que révèle le film « Le Scandale des armées secrètes de l’Otan », réalisé par le journaliste français Emmanuel Amara, qui s’appuie notamment sur les travaux de l’historien suisse Daniele Ganser. Un sang-froid et une technique digne des services secrets Au pic de la guerre froide, des groupes d’extrême-gauche contestent le capitalisme en jouant de la terreur, faisant plusieurs morts. La thèse de Daniele Ganser, qui est formellement invérifiable tant que l’Otan ne s’exprime pas ou que les archives restent classifiées, veut que l’organisation et la CIA aient choisi une « stratégie de la tension », à la fois pour décrédibiliser l’extrême-gauche et favoriser l’élection de majorités plus sécuritaires, donc de droite. En organisant des attentats meurtriers pour la population civile. Cette thèse est invérifiable, mais elle est fortement étayée par de nombreux témoignages diffusés dans le film. Ainsi, ce policier et cette juge d’instruction belges qui racontent en quoi les tueurs (impunis) du Brabant étaient des gens dotés d’un sang-froid et d’une technique digne des services secrets. On a aussi la surprise d’entendre le très sulfureux Licio Gelli, grand maître de la fameuse loge maçonnique P2. Mentor de Silvio Berlusconi, ce nonagénaire maintenu en résidence surveillée est la cheville ouvrière de la plupart des scandales des années de plomb italiennes. Le voilà, entre un détour par la Suisse et par l’Allemagne, qui s’explique sur l’origine idéologique des membres de ces armées secrètes. Après les révélations d’Andreotti en 1990, trois pays ont décidé de lancer des enquêtes parlementaires sur les réseaux Stay-behind : l’Italie, la Suisse et la Belgique. C’est donc dans ces pays que les informations sont les plus nombreuses, ou plutôt les moins rares, tant le secret continue à voiler ce qu’on pourrait bien qualifier de terrorisme d’Etats.
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