Gladio, l’armée secrète de l’OTAN

Aujourd’hui dans Affaires sensibles, l’histoire du réseau Gladio, l’armée secrète italienne créée par l’OTAN pendant la Guerre Froide. En savoir plus Dans les années 50, l’OTAN met secrètement en place des réseaux stay-behind, « restez derrière » en français. Ces structures clandestines forment des combattants capables de riposter rapidement à une éventuelle invasion soviétique en Europe de l’Ouest ou une prise de pouvoir par les communistes. Côté recrutement, aucun scrupule : d’anciens nazis allemands et des fascistes italiens sont enrôlés. D’ailleurs, le stay-behind italien prend le nom de Gladio, le glaive, symbole choisi par les derniers combattants mussoliniens de la République de Salo. L’URSS n’envahit pas l’Italie. Mais face au danger que représente le parti communiste italien, 2ème force politique du pays, une « stratégie de la tension » est déployée avec son lot d’attentats… Le but est de favoriser l’émergence d’un État plus autoritaire face au péril communiste. Dès 1969, l’Italie plonge dans une décennie noire : les « années de plomb ». Un cercle infernal de terrorisme d’extrême-gauche et d’extrême-droite. Le bilan est terrible : 12 000 attentats, 362 morts… Un récit documentaire d’Adrien Morat Invitée : Simonetta Greggio, romancière italienne. Elle a publié un passionnant diptyque sur l’Italie de l’après-guerre jusqu’à la décennie 2010 : Dolce Vita. 1959-1979 (Flammarion 2007 et au Livre de Poche), et Les Nouveaux Monstres. 1978-2014 (Flammarion 2014 et au Livre de Poche). Son dernier livre, Bellissima (Flammarion, 2021) est autobiographique.
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