⭐⭐⭐⭐⭐L’appel de Médecins du monde pour un cessez-le-feu à Gaza: “On est face à un carnage“

⭐⭐⭐⭐⭐L’appel de Médecins du monde pour un cessez-le-feu à Gaza: “On est face à un carnage“: Face à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, Médecins du monde appelle à un cessez-le-feu afin de tenter d’éviter la mort de milliers de civils privés d’aide et de soins. “On est face à un effondrement du système de santé, avec des institutions qui ne fonctionnent plus et des civils qui sont dans une situation de stress totale. L’aide humanitaire est sous-proportionnée. On est face à un carnage. Il faut qu’un cessez-le-feu soit prononcé, sinon, on va vers une mort certaine de dizaines de milliers de civils. Cette situation est insupportable. La plupart des hôpitaux ont été détruits, des centres de santé aussi. Des écoles où logent des familles sont aussi bombardées. Il y a près de morts, avec une majorité de femmes et d’enfants. Nos équipes ne peuvent pratiquement plus travailler. Les humanitaires ne sont pas des martyrs. Ils sont aussi soumis à des épidémies de grande précarité, hépatite A, infections digestives, parce qu’ils ont des difficultés à avoir accès à l’eau et à la nourriture. Nos équipes, quand on les a au téléphone, on se dit chaque jour au revoir et peut-être qu’on ne va pas les avoir au bout du fil le lendemain, parce que la perspective de la journée, c’est la mort, dans un contexte où on a faim et où on ne peut pas être soigné. Dans le sud, il reste 2, 3 hôpitaux qui sont saturés de blessés et de malades parce qu’on ne peut plus assurer les soins, comme l’asthme, le diabète, et on reçoit aussi beaucoup de morts. Donc ces hôpitaux, ce sont des morgues. Il y a plus de blessés, voir probablement plus. Et ce sont beaucoup d’enfants qui ont des brûlures, des membres écrasés, des infections importantes qu’on ne peut plus traiter avec des antibiotiques qui ne rentrent pas. La situation est catastrophique. On ne veut plus avoir d’aidants, de soignants, d’humanitaires qui meurent sous les bombes. Il faut un cessez-le-feu pour que cette aide soit proportionnée.“