Selon l’écrivain et combattant volontaire Erwan Bergot, les paroles de ce chant ont été écrites en 1948, dans un train qui emmenait vers Paris une trentaine de commandos du 11e bataillon parachutiste de choc. Le “11“ créé deux ans plus tôt à Mont-Louis, et commandé par le colonel Paul Aussaresses, était spécialisé dans les missions secrètes, aéroportées ou non, confiées aux Services spéciaux français, telles que l’élimination physique d’ennemis, les sabotages, les plasticages. Ces hommes avaient été sélectionnés pour aller effectuer des manoeuvres militaires au Tyrol. Parmi eux, se trouvaient le sergent Vincent Mayoly qui créa les paroles avec l’aide du maréchal des logis Paul Pergola du 35e RALP (Régiment d’Artillerie Légère Parachutiste), qui les accompagnait. Il semble que la musique soit une adaptation d’un vieil air germanique dont l’auteur est tombé dans l’oubli.
Les Commandos est souvent chanté dans les unités de parachutistes et de commandos. L’auteur y a fait passer l’essentiel de l’âme de ces patriotes, combattants de l’ombre, au moment où ils partent au service de la France pour exécuter une mission périlleuse, dont ils savent que nombre d’entre eux ne reviendront pas.
A noter que les paroles comportent plusieurs variantes.
Paroles:
Les commandos partent pour l’aventure,
Soleil couchant les salue,
Chez l’ennemi, la nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent.
Refrain
France, oh ma France très belle
Pour toi je ferai bataille,
Je quitterai père et mère,
Sans espoir de les revoir jamais
En pagayant sur la mer toujours belle,
Ils songeront à leur vie,
Demain peut-être ils seront éternels,
Ils tomberont dans l’oubli.
Loin du biffin qui toujours les envie,
Un dakota les dépose.
Loin de la fille qui pour eux toujours prie,
Dans leur pépin ils reposent.
Si d’aventure la mort les refuse,
Ils rentreront dans leurs ports,
Et ils boiront le champagne qui fuse
A la santé de leurs morts.