Démocratie et Institutions - N°1 Introduction : à la recherche de NOTRE CAUSE COMMUNE (8min30)
DÉMOCRATIE ET INSTITUTIONS
À la recherche de NOTRE CAUSE COMMUNE :
instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque
ESSAI POUR UN CONTRÔLE POPULAIRE DES INSTITUTIONS
et par voie de conséquence, un contrôle populaire des lois et de l’application des lois :
un contrôle populaire de la police, de la justice et de l’armée, des fonctionnaires,
des médias, de la monnaie, de la science, des services publics…
Donc un contrôle populaire permanent de tous les représentants du peuple.
Salut 🙂
« Démocratie et Institutions », premier épisode d’une série de courtes vidéos (5-10 min) sur le thème « une démocratie, ça s’institue », qui vont utiliser un format un peu particulier : je tourne tout ça chez moi, tranquillement, tout seul, je parle à une machine, je n’ai pas l’habitude, ce n’est pas facile, il faut régler plein de problèmes techniques en direct, ce qui me déconcentre beaucoup, mais cette façon de faire me donne la possibilité de m’accompagner avec un plan, qui pourra vous aider à fixer vos idées, à suivre mes raisonnements, à garder une vue d’ensemble sur points étudiés ; et puis moi aussi, ce plan va m’aider : à ne rien oublier et à prendre les choses dans l’ordre… Enfin on verra, vous me direz si c’est pénible ou si ça va.
Plus que jamais, nous avons besoin d’une cause commune, sur laquelle nous pourrions fonder notre coexistence pacifique durable. Au lieu de ça, pour l’instant, nous nous déchirons, nous nous disputons sans arrêt selon des clivages partisans : les partis nous jettent les uns contre les autres, on dirait qu’il nous est impossible d’éviter la zizanie, et même, ces temps-ci, l’hystérie fanatique… Toutes ces disputes pour rien, pour absolument rien, puisque ce n’est jamais nous qui voterons les lois…
Je prends souvent l’image de la prison : je nous vois comme des prisonniers (politiques) dans une cellule, tous agrippés aux barreaux de la fenêtre, en regardant le monde libre dehors à travers des grilles et en nous disputant pour savoir ce qu’il faudrait faire dans ce monde extérieur : « il faut aller à gauche » disent les uns, « pas du tout il faut aller à droite ! » répondent les autres, « salauds d’extrémistes, c’est au centre qu’il est urgent d’aller ! », etc. Et personne d’entre nous ne prête la moindre attention au fait que ces DISCUSSIONS LÉGISLATIVES (à propos des lois qu’il faudrait voter) sont parfaitement STÉRILES puisque, de toutes façons, CE N’EST PAS NOUS QUI DÉCIDONS, ce n’est pas nous qui votons nos lois. Et pendant ce temps, derrière nous, la porte de la prison (que nous négligeons sottement) est ouverte : elle n’est pas fermée à clef, il suffirait de la pousser pour s’évader. Mais elle est lourde, c’est vrai, et elle donne l’impression d’être fermée : aucun individu, ni même aucun parti, ne peut la pousser à lui seul : il faut nous y mettre tous ensemble, vraiment ensemble, oubliant quelque temps nos disputes législatives pour nous unir dans un moment constituant : ainsi unis, nous pourrons nous évader sans difficulté. Et puis, une fois libres, on disputera dehors pour savoir ce qu’il convient de faire, sans doute « loi par loi » et pas en bloc comme aujourd’hui.
Ce moment très important, où nous allons pousser ensemble sur la porte de notre prison pour en sortir, c’est « le processus constituant », ce moment où les individus d’une population (même toute petite, comme des gilets jaunes sur leur rond-point ou les villageois d’une commune) réfléchissent ensemble et décident des règles de leur représentation. Ces règles de représentation qui « constituent » des êtres humains en un « peuple » s’appellent leur « constitution ».
Et voilà donc cette cause commune, que je cherche depuis 2005 et que j’ai trouvée : ce qui nous rassemble, c’est notre impuissance politique ; que nous soyons de gauche, de droite, du centre ou d’ailleurs, nous ne pouvons décider de rien, nous ne sommes pas citoyens, nous n’avons pas de constitution digne de ce nom. Et notre cause commune, c’est d’apprendre à instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque pour imposer la paix, la justice et la prospérité.
Alors, à quoi sert une constitution ?
[...]
Il s’agit, pour que les droits théoriques deviennent enfin des droits réels, d’instituer nous-mêmes « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
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