Comment les mains coupées du Congo ont secoué l’Europe coloniale - #Flashback 2

A la fin du XIXe siècle, au Congo, l’industrie florissante du caoutchouc devient synonyme de mains coupées. A l’époque des empires et de la colonisation, ce territoire d’Afrique est une propriété privée du roi des Belges, Léopold II, qui exploite les ressources en latex des forêts de la région. De nombreux Congolais sont alors forcés de collecter cette ressource sous la surveillance de la Force publique, une milice qui veille aux intérêts du roi et terrorise une partie des populations. La milice maltraite, viole, tue et coupe des mains. Des Européens réagissent et tentent de mettre en lumière la responsabilité de Léopold II. Parmi eux, des écrivains comme Arthur Conan Doyle ou Mark Twain, le journaliste Edmund Morel, mais aussi des missionnaires moins connus. Comme les missionnaires britanniques Alice Seeley Harris et son mari. Pour témoigner des souffrances et mutilations endurées par les Congolais, Alice Seeley Harris fait des séries de photos sur place. Elle prend notamment des clichés de personnes mutilées ; il leur manque une main, deux mains, ou un pied. Ces photos diffusées en Europe secouent l’opinion et auront d’importantes répercussions politiques. #Flashback​, c’est la nouvelle série vidéo du Monde sur YouTube, pour raconter ces histoires extraordinaires qui se cachent derrière les photos qui ont changé le monde. 📸 Pour retrouver les autres épisodes de notre série Flashback, c’est par ici : ========== Sources de cette vidéo : Les photos d’Alice Seeley Harris seeley harris&facet=collection:“Alice Seeley Harris Archive“ Les Fantômes du roi Léopold. La terreur coloniale dans l’Etat du Congo, 1884-1908, d’Adam Hochschild (éditions Tallandier) Il pleut des mains sur le Congo, de Marc Wiltz (éditions Magellan & Cie) Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, de Daniel Foliard (éditions La Découverte) Au cœur des ténèbres (« Heart of Darkness »), de Joseph Conrad, traduit de l’anglais par Jean Deurbergue, « L’Imaginaire » (n° 650), Gallimard
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