L’arnaque sur nos retraites : explication

Comprendre en quelques minutes l’arnaque sur la nouvelle réforme des retraites voulue par le gouvernement. La retraite : explication Le principe de la retraite c’est qu’on considère qu’à partir d’un certain âge, les vieux ne doivent plus être obligés d’aller travailler pour vivre. À partir de ce moment-là on leur donne de l’argent tous les mois et ne les laisse pas crever dehors. En France, la retraite est en système par répartition, c’est-à-dire que ce sont les travailleurs qui payent les retraites des vieux. En France en ce moment ce sont les 25 - 60 ans qui majoritairement touchent un salaire et payent des cotisations sociales. Ces cotisations permettent de payer les retraites des seniors à partir de 60 ans environ. La répartition c’est ça, un retraité l’argent qu’il reçoit n’est pas du tout celui qu’il a mis de côté dans sa vie, c’est celui que les travailleurs lui donnent. L’argument massue pour casser le système des retraites par répartition à la française, c’est de dire qu’il n’y a plus assez de travailleurs et trop de vieux. Il y a en effet de plus en plus de vieux et moins de jeunes, mais ce n’est pas du tout pour ça que Macron veut casser les retraites c’est une arnaque. C’est vrai qu’en ce moment, on a plein de vieux qui partent en retraite, et pas beaucoup de jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Ça a d’ailleurs un gros effet, ça fait baisser le chômage. Info énorme, si le chômage baisse actuellement c’est juste pour ça, les vieux partent en retraite et il n’y a pas assez de jeunes pour les remplacer. Souvenez-vous de la promesse de François Hollande en 2012 : J’inverserai la courbe du chômage. Ben en fait, il n’avait rien à faire, tout le monde savait qu’à peu près autour de la fin de son quinquennat, le chômage baisserait du fait que les vieux partiraient en retraite. Donc le chômage baisse en ce moment partout en Europe pour la même raison. Normalement une baisse du chômage ça devrait à la fois faire des économies en allocations chômage mais aussi faire monter les salaires. C’est la loi de l’offre et de la demande, les entreprises ont besoins de salariés, s’il n’y en a plus assez, les salaires montent. Si les salaires montent, ça augmente les cotisations. En France, il y a à peu près 1 euro cotisé pour 1 euro de salaire. Donc vous augmentez les salaires, ça augmente les cotisations. Sauf qu’on voit bien que les salaires n’augmentent pas plus que d’habitude en Europe. Pourquoi ça ne monte pas et bien parce que justement un certain Emmanuel Macron a fait tout son possible pour empêcher les salaires de monter avec la loi travail. Emmanuel Macron avait prévu cette baisse du chômage et en cassant le code du travail, il a permis aux salaires de ne surtout pas monter. C’était une demande de la BCE, qui avait prévenu que si les salaires montaient en Europe elle relèverait ses taux. Avec la loi travail plus le CICE, c’est en France que sont détenus depuis un paquet d’années les records de dividendes versés aux actionnaires. Ces lois permettent aux entreprises de ne pas verser de salaires donc les cotisations sociales ne montent pas et y a un trou dans la caisse. 2e effet kiss cool d’Emmanuel Macron, je vous ai dit que les salaires payent les retraites. Il n’y a pas que ça les dividendes aussi payent des cotisations. Mais Emmanuel Macron a mis en place la flat taxe, qui limite les impôts et taxe sur les dividendes à 30% du total dont seulement 17,2 % de cotisations sociales. Donc pour 100€ de salaires on a 100€ de cotisations sociales et pour 100€ de dividendes on a 17€ et 20 centimes de cotisations sociales. Pourquoi les rentiers participent 5 fois moins que les salariés ? Empêcher les salaires de monter, c’est Emmanuel Macron, donner au passage un maximum d’argent à la finance c’est Emmanuel Macron, faire que la finance ne paye pas les retraites c’est Emmanuel Macron. On peut même lire dans le rapport de la cour des Comptes l’ampleur du pognon qui est perdu pour la majorité au bénéfice de quelques-uns : Les « niches sociales » : des dispositifs dynamiques et insuffisamment encadrés, une rationalisation à engager En 2019, les dispositifs dérogatoires d’assujettissement aux prélèvements sociaux devraient avoir un impact d’au moins 90 Md€ sur les recettes de la sécurité sociale, principalement compensé par l’État, dont 52 Md€ au titre des allègements généraux de cotisations qui visent à réduire le coût du travail. Parallèlement, les exonérations ciblées n’ont pas baissé. Il importe de définir plus précisément ce qu’est une « niche sociale », d’évaluer selon des méthodologies robustes les effets des principaux dispositifs et d’en tirer les conséquences en clôturant ou en supprimant les dispositifs évalués comme étant inefficaces. En 2019 le déficit généré par le régime général de sécurité social c’est 1 Md€. Donc celui qui a créé un énorme trou dans la caisse c’est Emmanuel Macron et qui se présente maintenant comme le sauveur du système.
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