L’homme face à l’animal, une histoire de violence et d’empathie

La multiplication des accidents humains liés à la chasse, mais aussi notre attention croissante au bien-être animal, amènent une défiance grandissante des Français à l’égard des chasseurs : ils sont 80% à se dire opposés à la chasse. Dans le même temps, une part au moins aussi grande de nos concitoyens consomment pourtant une viande issue de l’élevage industriel, produite avec une violence bien plus rationalisée et systématisée que celle de la chasse. Comment comprendre cette coexistence paradoxale d’une forte tendresse envers les animaux qui se manifeste à travers le dégoût moral pour la chasse, et d’une relative tolérance à l’égard de l’industrialisation de la viande ? C’est la question que pose Charles Stépanoff dans son dernier ouvrage. Il choisit d’y répondre en voyant dans cette tension non pas une contradiction, mais une relation de complémentarité entre deux pôles : dans la bienveillance contemplative envers quelques espèces que l’on protège et la froideur envers celles que
Back to Top