Beethoven - Piano Concertos No.1,2,3,4,5, Variations + Presentation (ref. rec Emil Gilels Szell)

Piano Variations in C minor on an Original Theme WoO 80 (00:00) Piano Variations in A on a Russian Dance WoO 71 (10:47) from Paul Wranitzky’s Ballet ‘Das Waldmädchen’ Piano Variations in D on a Original Theme (22:54) Turkish March from ‘Die Ruinen Von Athen Concerto No.1 in C, con brio (30:03) (44:30) - Allegro Scherzando (57:00) Concerto No.2 in B flat, con brio (1:05:48) (1:20:05) - Molto Allegro (1:29:08) Concerto No.3 in C minor, con brio (1:35:34) (1:52:13) - Allegro (2:02:39) Concerto No.4 in G, Moderato (2:11:30) con moto (2:30:21) vivace (2:36:08) Concerto No.5 in E-flat, ‘Emperor’ (2:46:09) un poco mosso (3:06:24) - Allegro ma non troppo (3:15:20) Piano : Emil Gilels The Cleveland Orchestra Conductor : George Szell Recorded in 1968-70, at Cleveland Find CMRR’s recordings on Spotify: COMMENTAIRE COMPLET : VOIR PREMIER COMMENRAIRE ÉPINGLÉ. LE 4 mai 1968, George Szell offrit son portrait à Emil Gilels « en témoignage d’admiration, de gratitude et de sincère amitié après [leur] semaine inoubliable d’enregistrements d’œuvres de Beethoven à Cleveland ». En vérité, quatre jours avaient suffi à la mise en boîte des concertos et de trois compléments pour piano : Variations en ut mineur, Variations sur la marche des Ruines d’Athènes, et sur une danse russe de Paul Wranitzky. Les 29 et 30 avril, les 1er et 4 mai, le producteur Paul Myers — qui avait œuvré chez CBS pour le Quatuor Juilliard et Glenn Gould — s’était chargé de la direction artistique dans l’écrin de Severance Hall, à la tête d’une équipe formée des ingénieurs Frank Bruno, Edwin Michalski et Edward Thomas Graham. Myers supervisait depuis 1963 la réalisation de tous les pressages que l’Orchestre de Cleveland diffusait sous étiquette Columbia (majoritairement, d’ailleurs, sous celle de sa filiale Epic Records en stereorama). Au cours de sa carrière, Gilels se rendit à douze reprises aux États-Unis. Reportés à cause du conflit mondial, puis de la guerre froide — ils avaient été originellement programmés au pavillon de l’URSS pendant l’édition 1939 de la Foire internationale de New York —, ses débuts sur le sol américain eurent lieu le 3 octobre 1955 à Philadelphie (Premier Concerto de Tchaïkovski). Cinq ans avant la venue de Sviatoslav Richter, son aîné et condisciple dans la classe de Heinrich Neuhaus au Conservatoire de Moscou, Gilels, Artiste du Peuple, Prix Staline, Héros du travail socialiste, avait été le premier musicien officiel d’Union soviétique autorisé à voyager outreAtlantique depuis le retour en Europe de Sergueï Prokofiev. En jouant sous la férule de Konstantin Ivanov, qui dirigea à New York l’Orchestre symphonique d’État de Moscou, émanation directe du Kremlin, Gilels fut également le soliste du premier orchestre soviétique jamais invité à se faire entendre en Amérique. C’est à Carnegie Hall, près d’un quart de siècle plus tard, que le virtuose ferait son ultime apparition publique aux USA, le 16 avril 1983. Pour sa part, l’orchestre de Szell, soutenu par le Département d’État, avait été porté en triomphe au printemps 1965 à Moscou — vingt rappels au Bolchoï ! —, Leningrad, Tbilissi, Prague et Bratislava, la Pan Am opérant là son premier vol commercial pour l’URSS depuis le voyage du vice-président Nixon en 1959. FRÉDÉRIC GAUSSIN/