«MAINTENANT QUE TU AS LES MAINS LIBRES, TU PEUX FAIRE TOUT CE QUE TU VEUX»

C’était il y a moins d’un an. Le 9 mai 2022, juste après la réélection de Macron. C’était une cérémonie grotesque évoquant l’Ancien Régime pour l’intronisation de Macron. Le président réélu était allé caresser le visage de ses vassaux, entouré de caméras. Les courtisans médiatiques venus retransmettre l’événement en direct ont laissé traîner leurs micros, pour capter les flatteries faites au Roi. Parmi elles, Marisol Touraine, venue du Parti Socialiste, ministre de la Santé sous Hollande, elle avait accéléré la casse de l’hôpital public. Marisol Touraine, désormais fervente de Macron, lui murmure, le visage empourpré et l’œil brillant : «maintenant que tu as les mains libres, tu peux faire… tout ce que tu veux». Macron semble lui-même gêné par une telle phrase, une telle soumission, et le vertige d’une telle puissance. Il parle «d’embarquer le pays». À l’époque, nous écrivions que nous n’avions encore rien vu. «La bourgeoisie fait bloc, elle s’octroie les pleins pouvoirs, elle a son champion : les riches n’auront plus aucune limite. Sauf celle que nous leur imposerons.» Macron compte tout dévaster, il n’a pas de réélection en vue, pas de quête de légitimité en dehors des intérêts de son clan et se moque bien du chaos après lui. Il va imposer son agenda néolibéral et autoritaire en broyant tous les contre-pouvoirs. Jusqu’à ce que nous l’arrêtions.
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