Le mystère Enfield | Episode 01 | ARTE

D’après le plus célèbre cas britannique de maison hantée, dans les années 1970, une minisérie brillamment interprétée, dans laquelle le fantastique transcende la mélancolie du réel. Automne 1977, à Enfield, dans la grande banlieue de Londres. Dans leur chambre, Janet Hodgson, 11 ans, et Margaret, son aînée de deux ans, se racontent des histoires à faire peur quand des coups violents retentissent dans l’armoire. Puis la commode se met à bouger. Après une série d’autres événements du même type, la police puis l’inévitable presse tabloïd, alertée par un voisin, accréditent la thèse d’un phénomène paranormal. Un membre de la Société de recherche psychique (SRP), Maurice Grosse, s’installe dans ce foyer pauvre et sans père pour tenter d’élucider le mystère. Secrètement brisé par la mort accidentelle, un an plus tôt, de sa fille, elle aussi prénommée Janet, et anxieux d’échapper à la désolation qui a englouti son couple, il établit avec la cadette des filles Hodgson, que semblent viser les manifestations du poltergeist, un lien particulier. Mais la SRP dépêche chez les Hodgson l’un de ses “experts“, le journaliste Guy Playfair, qui se montre d’abord sceptique... Entre au-delà et ici-bas Les événements d’Enfield, qui ont tenu la presse britannique en haleine trois années durant, avant d’être relatés en détail dans un livre par Guy Playfair, ont inspiré à l’efficace James Wan un film d’épouvante classique sorti en juin dernier (Conjuring 2 – Le mystère Enfield). Cette minisérie réalisée par Kristoffer Nyholm (à qui l’on doit une saison de The Killing) joue au contraire avec subtilité du réalisme social et psychologique, peignant à petites touches mélancoliques la relation qui se noue entre des êtres meurtris. Le suspense fantastique, savamment mis en scène, progresse ainsi comme un révélateur des chagrins intimes des personnages. Un équilibre délicat rendu possible par la qualité de l’interprétation : dans le rôle crucial de Janet, la jeune Eleanor Worthington-Cox se montre à la hauteur de ses impeccables aînés, Timothy Spall (le Turner de Mike Leigh) et Matthew Macfadyen (l’Arthur Clennam de La petite Dorrit). Disponible jusqu’au 29/06/2024 Abonnez-vous à la chaîne Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : Twitter : Instagram :
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