Petula Clark Bleu Blanc Rouge (1973)

Je me réservais ou VOUS réservais ma “petite Madeleine de Proust“, pour ce soir, 1er Janvier. Pour deux raisons. L’une positive, parce que ce souvenir précis est ancré depuis 51 ans dans ma mémoire, et que je ne pensais pas avoir la chance de revoir cet instant télévisé, un jour ! Début 1973, je ne connaissais pas encore Petula Clark (j’étais très en retard sur mon époque)... Et cette chanson “Bleu Blanc Rouge“ me l’a fait découvrir. J’ai immédiatement adoré cette chanson et cette chanteuse (qui commençait pourtant à tomber dans l’oubli). Il y avait là, pour moi, comme une coupe de champagne, de la classe, de la légèreté , de la joie de vivre, de l’optimiste communicatif ! En tant qu’ado de 15 ans, c’était un nouveau “repère“ dans mon existence. Je ne sais combien de fois, j’ai pu jouer ce 45 tours sur mon tourne-disque !!! Je pensais alors que cette gentillesse et cette grâce étaient évidentes. Nous étions désormais loin de la seconde guerre mondiale. Il n’y avait donc plus aucune raison de nous inquiéter. “Tout allait désormais super bien“ ! La deuxième raison, c’est la négative. En fait, à cette époque, personne, absolument personne, n’aurait pu s’imaginer que venait justement de sonner le déclin de l’occident. Dans notre dos, le 3 janvier 1973, rien que ça, les Rotschild avaient racheté la Banque de France, par la loi Pompidou-Giscard- Rotschild !!! Donc avaient mis fin à l’indépendance de la France ! (aujourd’hui encore vous parlez aux gens de cette vieille loi, 90% des gens l’ignorent). Le monde était alors sur le point de changer, de basculer. Vinrent, collés serrés, à la suite de cette scélérate loi, le chômage, le regroupement familial, la loi Veil pour faire avorter les françaises, l’américanisation de la France et de l’Europe, les Mac Do (on ne savait pas encore ce qu’ils y mettaient), les crises successives, fabriquées par l’élite. L’Église avait déjà inversé la messe, depuis 1969. La précarité est venue progressivement, puis l’arrivage des migrants, le voile islamique, la drogue et j’en passe. Bref, avec le recul des années, je savoure certes, de revoir ces images, mais quand je vois ce qui nous attendait alors, je comprends que je ne réalisais pas, que je buvais les dernières gouttes de champagne que la France pouvait porter à ses lèvres, sans trop d’arrière-pensées. Je préfère être aujourd’hui. Ce qui a été traversé (et croyez-moi, j’ai payé le prix, moi aussi) n’est plus à traverser !!! Pour moi la Nostalgie est définitivement passée. Ça vous fait quoi ce petit saut de 51 ans en arrière ?
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