Fin de l’opération Barkhane au Mali, un échec militaire et diplomatique ?

L’annonce était attendue, mais elle n’en demeure pas moins fracassante : le 10 juin, Emmanuel Macron a dévoilé la transformation du dispositif de lutte contre le djihadisme dans le Sahel, qui s’orientera désormais vers une «alliance internationale», sonnant de fait la fin de la mission Barkhane en tant qu’opération extérieure. Après huit ans de présence et un investissement matériel, humain et financier massif, le bilan de l’opération Barkhane reste mitigé : la présence militaire française a, certes, permis de contenir la poussée djihadiste, mais les armées africaines régionales ne sont toujours pas en mesure de prendre le relais, et le manque d’adhésion des populations locales n’a jamais permis de renverser le jeu des allégeances. Affaibli par l’instabilité politique du Mali, qui a vu deux coups d’État se succéder le 18 août 2020 et le 25 mai 2021, et la mort du président tchadien Idriss Deby, le 19 avril 2021, le dispositif français a eu également à déplorer la perte de 55 soldats depuis le début de l’opéra
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